Floréal, Annabelle, Lindir et Françoise

Floréal, sa femme Annabelle et Françoise, la mère de celle-ci, sont installés sur la « Finca Los Arenalejos » depuis juin 1987. Aujourd’hui, des trois enfants du couple les deux aînés font des études de musique à Lyon et le petit dernier Lindir participe aux travaux de la maisonnée (agriculture, préparation des colis, crêperie, etc ...).

La « Finca Los Arenalejos »

La Finca est majoritairement couverte d’oliviers sur ses pentes accidentées. Dans sa partie la plus plate, près de la maison, des orangers venaient d’y être plantés, ils les ont greffés et ont créé un verger d’avocatiers.

Très peu de chimie avant leur arrivée mais depuis leur installation aucun pesticide ni herbicide n’ont été employés.

La grande diversité des cultures, des jachères avec une flore très riche et diversifiée créent un équilibre qui les protège des calamités dont sont accablés les cultivateurs qui vivent dans des lieux où dominent les cultures intensives.

Ils n’ont donc pratiquement pas à traiter leurs cultures même avec des produits « bio ».

Floréal et sa famille sont pluriactifs, l’agriculture, très difficile en ce lieu, n’assure qu’une partie de leurs revenus. Une autre partie provient de la fabrication et vente de crêpes (bio) sur certains festivals andalous et portugais au cours de l’été.

L’expédition vers la France

Floréal est à l’origine de la vente vers la France que nous vivons aujourd’hui avec lui et tous les producteurs. Si au début c’était tout petit, informel et ne concernait que ses propres fruits, ce n’est plus le cas maintenant.

Convaincu depuis très longtemps que la survie des petits paysans andalous passe par l’agriculture sans intrants onéreux et dangereux pour la santé et la vente directe à ceux qui vont manger leurs fruits, il n’a cessé de rencontrer, parler, expliquer pour convaincre et faire adhérer à cette idée des hommes et des femmes qui vivent leur métier (très dévalorisé en Espagne...) d’une manière bien différente. Ceci représente beaucoup de temps et des qualités humaines indéniables, le sens l’autre et le respect de sa différence, la patience et la persuasion sont indispensables.

La relation passée avec chacun est basée sur la confiance. Entre Floréal et les paysans d’abord : promesse de nous garder la production (avec des couacs de temps en temps !!! mais rarement !!!), établissement du prix de vente par le producteur, prix garanti pour toute la saison. Ici, les transactions se règlent en espèces, Floréal a son petit carnet et il fait sa tournée avec son paquet d’euros dans la sacoche ; un peu surprenant pour des français ; ; ; mais n’oublions pas que nous sommes au sud de l’Andalousie !!! A nous aussi d’accepter la différence !!!

Entre Floréal et nous aussi : c’est sa parole qui nous garantit la qualité des fruits et aussi la certification du bio andalou CAAE (Comité Andalou d’Agriculture Biologique).

Par exemple, il a préféré l’an dernier ne pas livrer de clémentines après la défection d’un paysan plutôt que de nous en envoyer un lot dont il n’était pas sûr que la qualité soit celle que nous attendions.

Pepe Selva et son épouse Livia

Pepe et son épouse travaillent des terres situées sur la commune de Álora sur la route d’Antequera. Il n’est pas propriétaire, la finca qu’il loue a une superficie de 6 hectares.

Ils cultivent des oliviers. Ils transforment leurs olives vertes de façon artisanale  ; elles sont cassées, puis mises au sel dans de grands tonneaux. Après maturation, elles sont mises en saumure et aromatisées (poivron, thym, épices, etc...)

Pour le moment, tout ce travail s’effectue à la maison, dans des conditions un peu difficiles.

La commune Álora a mis à leur disposition un local (dans une friche de pépinière d’entreprises, des bâtiments pas terminés...) qui conviendrait bien à son artisanat mais celui-ci n’a pas l’électricité et Pepe ne dispose pas des quelques 3 000 euros nécessaires à l’acquisition du matériel. Peut-être serait-il possible de l’aider en payant à l’avance les livraisons de la saison, comme nous l’avons déjà fait pour d’autres (à voir et à discuter entre nous et avec Floréal)

Enrique

Il habite sur sa finca située sur la rive gauche du Río Guadalhorce, derrière le Parque Tecnológico de Campanillas, en allant sur Málaga, à une vingtaine de kms de chez Pepe Selva.

Outre les avocats et les mangues, Enrique cultive des agrumes : oranges et clémentines un peu plus avancées que chez Pepe (ici on n’est pas loin de la mer ; lorsqu’on est au réservoir on la voit !!! ) ... mais pas encore assez à notre goût !.

Ce qu’il y a d’extraordinaire chez Enrique, ce sont les manguiers, délicieuse découverte pour nous, « gens du nord » qui n’en avions jamais vu !!!

Il nous a expliqué avec passion la greffe, la taille, les soins, la cueillette à partir d’août, les risques de pluies trop précoces à l’automne... et le fait qu’il faut être précautionneux : les taches de jus ne s’effacent pas au lavage !!!

Enrique Vallejo et son fils Juan-Enrique

La finca d’Enrique et son fils se situe de l’autre de la vallée par rapport à celle d’Enrique, sur la commune de Alhaurín de La Torre. Ils ont 6 hectares en propriété et 10 en location. Sur ces terres en plaine, beaucoup plus faciles que ce que nous avons vu jusqu’à présent, ils font des agrumes : clémentines, oranges, pamplemousses et citrons ainsi que des patates douces.

Ils sont mécanisés, les arbres sont plantés en rangées bien alignées et disposent d’un grand hangar fermé, lui aussi sans frigo. Ils travaillent en bio depuis longtemps déjà, et même s’ils sont « moins petits » que les paysans que nous avons déjà rencontrés, ce n’est pas une grosse exploitation.

(extrait du récit d’un voyage d’amapiens)